NOS INFOS

Galipettes et plaisir sexuel des animaux

“Il a fallu attendre les années 1960 pour que l’on s’intéresse au plaisir, même chez l’être humain”, rappelle le directeur de recherche Thierry Lodé, spécialiste des sexualités animales. Or les animaux adorent le sexe, pour une raison évidente : la jouissance donne du sel à la vie. C’est d’ailleurs le but du pénis : offrir du plaisir pour que les mâles aient l’énergie de faire des conquêtes et que les femelles soient réceptives. Pas forcément pour se reproduire. De la masturbation de l’écureuil à la fellation de la chauve-souris en passant par l’homosexualité des girafes, la vie animale est hyper sexy !
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Comment les animaux prennent-ils du plaisir ? On posera la question à Farah Kesri qui nous parlera de reproduction et de sexualité le 27 août 2022 à l’Université d’été de l’animal.

Les féministes macaques gagnent du terrain

Les macaques de la réserve naturelle de Takasakiyama, au Japon ont mis fin à 70 ans de patriarcat ! Yakei, une jeune femelle de 9 ans vient d’être élue cheffe de ce groupe de 677 macaques après une ascension méthodique et brutale, observée avec stupéfaction par les scientifiques de la réserve. 
Après avoir battu sa mère puis toutes les autres femelles, l'ambitieuse aurait pu se contenter de cette belle victoire comme le veut la tradition. Mais, adepte du #MeToo, elle a défié un à un tous les mâles dominants jusqu’au dernier, le terrible Nanchu. Redoutable mais vieillissant, le seigneur des macaques n’a pas résisté à la fougue de la jeunesse et a dû laisser le trône à la jeune Yakei. 
Le plus étonnant est que “son comportement a changé, explique le professeur Kaigaishi, spécialiste des macaques japonais. Elle a adopté des attitudes que l’on ne voit que chez les mâles dominants : elle marche avec la queue fièrement dressée et secoue les branches d’arbres avec son corps”. Maîtresse incontestée, son règne pourrait cependant être menacé par… l’amour, car Yakei a jeté son dévolu sur Goro, un beau gosse de 15 ans qui ne la regarde plus depuis qu’elle est au pouvoir. Encore un qui n’aime pas les femelles ambitieuses ! Il a laissé la place à Luffy qui est venu faire les yeux doux à la nouvelle boss, mais celle-ci l’a dédaigné puis semble aujourd'hui en avoir peur. Yakei est plus douée pour le pouvoir que pour conter fleurette. Problème : Luffy est en train d’instaurer sa domination sur elle, ce qui pourrait entraîner sa chute. Que va-t-il se passer ? Les chercheur-ses attendent avec impatience la suite de ce roman d’amour et de pouvoir au pays des macaques !

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Les animaux peuvent inspirer nos comportements, c’est le thème de La stratégie du poulpe dont nous parlera Emmanuelle Joseph-Dailly, le 28 août à l’Université d’été de l’animal.

La dépression post-natale existe-t-elle chez les animaux ?

Difficiles à observer, surtout en milieu naturel, les problèmes psychologiques des animaux commencent à être des sujets d’études scientifiques. Il y en a notamment qui s'intéressent à la dépression post-natale, car les changements hormonaux liés à la naissance d’un bébé perturbent aussi les animaux. Manque d’interêt pour son petit, refus d’allaiter, voire infanticide, certains comportements des lapines, truies ou chiennes prouvent que les femelles ont parfois une histoire ou une enfance douloureuse, des problèmes psychologiques, des difficultés relationnelles. 
"Le parallèle avec l’être humain peut être réalisé, et la dépression post-partum pourrait être plus fréquente chez une mère ayant elle-même été dans une famille où la dyade mère-enfant était dysfonctionnelle", avance Cécile Garcia, primatologue, chargée de recherche au CNRS. Elle a pu observer un mal-être chez des mamans babouins qui finissaient par s’isoler du groupe, signe d’un état dépressif. Le rôle du père est aussi important et peut aider la femelle comme on le constate chez les tamarins…

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Les folies animales, c’est le thème étonnant de la conférence de Michel Kreutzer le 28 août 2022 à l’Université d’été de l’animal, venez l’écouter et en parler avec lui !

Le cou monté des girafes

On pensait que leur long cou leur servait à attraper les feuilles des grands arbres. Mais en étudiant des fossiles, les scientifiques ont découvert qu’il leur sert plutôt de matraque pour évincer les concurrents sexuels. L’espèce de casque dur au-dessus de leur tête et leurs vertèbres cervicales forment une structure complexe et adaptée pour les coups de tête à grande vitesse. Le but : permettre aux mâles de battre leur rivaux à coups de cou pour s’accoupler avec les femelles. Les plus forts ont progressivement transmis leurs gênes de génération en génération et allongé leur cou gracieux au cours des âges.

Retrouvez ici plus d’infos sur Science et découvrez ici un combat de girafes avec leur cou jusqu’à ce que l’un d’eux abandonne la partie.

Les stratégies les plus étonnantes pour se reproduire ? C’est le thème de la conférence de Farah Kesri à l’Université d’été de l’animal le 27 août.

Sophie Hénaff : La 6ème extinction, mieux vaut en rire !

Faire rire sur un sujet aussi grave que la disparition des espèces animales… Sophie Hénaff, déjà remarquée pour son livre Poulets grillés, y parvient avec brio. L'histoire : un généticien et vétérinaire, prix Nobel, se désespère de faire signer un accord aux chefs d’états présents lors d’une rencontre mondiale, alors que les lobbyistes rôdent. Dieu - ou plutôt Déesse - a l’idée d’envoyer sur terre un dalmatien, une chatte abandonnée, un gorille et une truie déguisé-es en humain-es pour défendre leur cause. Rien n’est gagné… Mais les animaux sont si malins qu'ils n'ont pas fini de nous surprendre. Histoire délirante et écriture pleine d’humour, tout y est pour nous alerter sur un sujet grave avec drôlerie. Un régal !
Voix d’extinction, Sophie Hénaff, Albin Michel.

Les fourmis, ingénieures ponts et chaussées


Elles sont décidément très douées : capables d’éviter les embouteillages même quand elles sont en surnombre ou de former des radeaux en urgence pour échapper à des inondations en s’accrochant les une aux autres, les fourmis de feu savent aussi construire un pont pour éviter une zone dangereuse.
Des chercheur-es ont voulu tester leur étonnante intelligence collective en les appâtant avec de la nourriture devant laquelle ils avaient mis une surface collante qui leur aurait été fatale. Pas de soucis ! Les fourmis ont aussitôt été chercher les débris disponibles dans le coin, morceaux de feuilles, branchages ou petits morceaux de verre présents pour cette expérience pour recouvrir la surface collante d’un pont et passer sans danger.
Démonstration en vidéo sur twitter.

Laurent Arthur et Michèle Lemaire : Ces extraordinaires chauve-souris !


Elles sont époustouflantes, leur vol est impressionnant, leur talent d'écholocation encore plein de mystère... Les chauve-souris ne cessent de nous bluffer. Photos, découvertes récentes, portraits des différentes espèces, cartes de répartition, cette bible rédigée par deux des meilleurs spécialistes français des chiroptères, est un travail remarquable sur cet animal qui n’a pas révélé tous ses talents. On y apprend par exemple…

  • la communication : même si le sens de certains chants et ronronnements restent encore mystérieux, on découvre la subtilité de leurs cris, ceux pour la chasse, entre les petits et leurs mères, pour séduire...

  • les rendez-vous : les chauve-souris parcourent des centaines de kilomètres pour de grands rassemblements à l’automne dans des caves, grottes ou vieux bâtiments. Les raisons : séduction pour trouver une femelle, présentation des petits par leur mère, échanges d’informations et d’autres motivations encore méconnues. Mais ces retrouvailles prouvent la richesse de leur vie sociale

  • les migrations : pour fuir le froid, elles se déplacent en s’orientant grâce à la magnitude terrestre, aux étoiles et à une mémoire prodigieuse. Elles savent retrouver leur gîte après un voyage de plusieurs milliers de kilomètres

 

Plus d’infos : Chauve-souris de France, Belgique, Luxembourg & Suisse, Laurent Arthur et Michèle Lemaire, Biotope éditions.

Les pies qui se moquent des chercheur-ses

Elles en rigolent encore ! Les chercheur-ses de l'Université de la Sunshine Coast, en Australie avaient revêtu des pies d'un petit harnais équipé de capteurs GPS pour étudier leurs comportements. Mais c’était sans compter sur l’intelligence de ces oiseaux. Ils avaient pourtant bien fait les choses mais l’aimant qui retenait l’appareil GPS était un peu faible. A peine installé sur les oiseaux, les chercheur-ses ont vu une femelle picorer le harnais d’un petit et constatant qu’il était un peu fragile, le couper d’un coup sec avec son bec. La voyant, les autres ont suivi et trois jours plus tard plus aucun oiseau n’en portait ! Dépité-es… 6 mois de travaux scientifiques réduits à zéro en moins de 3 jours ! Ils avaient pu observer une fois de plus l’intelligence des pies et leur manière de résoudre les problèmes ensemble…

Plus d'infos sur Sciences et avenir.

Le Pokémon aux multiples pouvoirs

Il est si mignon avec sa bouille de BD entourée de sa collerette de branchies qu’il a inspiré le célèbre Pokémon Axoloto. Mais il paie cher son charme, car on peut l’acheter à 10 euros pour amuser les enfants alors qu’il est en voie de disparition !  Son nom imprononçable signifie “monstre d’eau” en nahuatl, la langue que parlaient les Aztèques car cette jolie salamandre vit dans les lacs d’altitude du Mexique. Ce drôle d’amphibien reste pourtant assez méconnu alors que ses pouvoirs fascinent les scientifiques :

  • il peut évoluer à l’état larvaire toute sa vie, donc rester bébé longtemps sans vieillir ce qui excite beaucoup l’appétit des vendeurs de jeunesse éternelle

  • il peut régénérer n’importe quelle partie de son corps blessé ou amputé : yeux, pattes, nerfs de la moelle épinière et même cerveau ! La partie malade repousse à l’identique. De quoi nous aider à savoir réparer les tissus humains ?

  • sa faculté de “réparation” est express : à peine un mois pour avoir une nouvelle patte par exemple pour un jeune axolotl , 2 à 3 mois s’il est plus âgé


La complexité de son ADN reste encore mystérieuse et prometteuse, mais les humains sauront-ils protéger cette merveille de la nature pour la comprendre ?

Faire un bébé toute seule

Rien d'exceptionnel chez nombre d’animaux ! Remarqué dès le 18ème siècle chez les pucerons, ce phénomène appelé la parthénogenèse est maîtrisé par certaines espèces dont les femelles peuvent avoir des petits en se passant de sperme. Courante chez les petits invertébrés (abeilles, guêpes, fourmis…), elle existe aussi chez les reptiles, les poissons et certains oiseaux. Une stratégie d’autant plus étonnante que si elle est généralement obligatoire (par manque de présence de mâles), elle peut aussi être facultative, alors même que les femelles ont une pléiade de beaux mâles à disposition. On l’a observé chez des requins ou des condors. 
Il existe deux types de parthénogenèse : la plus courante, quand la femelle donne naissance à d’autres femelles, et celle que pratiquent uniquement les insectes, notamment les abeilles, quand la femelle possède un réceptacle dans son appareil reproducteur où elle conserve le sperme masculin et avec lequel elle décide ou non de féconder ses ovules. Les ovules fécondés donneront des femelles, les non fécondés, des mâles. 


Plus d’infos sur Géo.

René Misslin : Nous cherchons toutes et tous des certitudes

“Ce que les hommes veulent en fait ce n’est pas la connaissance, c’est la certitude” écrivait le philosophe anglais Bertrand Russel. De quoi inspirer le professeur émérite de l’université de Strasbourg, René Misslin, qui a longuement étudié les souris. Comme la majorité des animaux et des humains, elles cherchent surtout des certitudes. Car toutes et tous, nous voulons évoluer non pas dans le monde tel qu’il est mais dans le monde que nous reconnaissons comme le nôtre, un monde sécurisant. Ce besoin de certitude est à l’origine de nos mythes, légendes et croyances qu nous perpétuons de génération en génération pour taire l'angoisse. À l’origine aussi de la culture que les animaux transmettent à leurs petits, ces techniques de chasse, ces chants, ces habitudes qui les aident à forger un univers moins angoissant. 


Le comportement de certitude, René Misslin, Publibook.

Les poissons sont des matheux

De nombreux animaux, singes, abeilles, oiseaux, maîtrisent parfaitement le calcul, pour compter leur nourriture, repérer rapidement un nombre de prédateurs ou se diriger. Une étude allemande publiée dans la revue Scientific Reports explique que la raie pastenague et le poisson zébré bleu peuvent mémoriser des symboles et réaliser des additions et soustractions. En les confrontant à des cartes avec des motifs, ils savaient parfaitement choisir les motifs plus ou moins nombreux selon la demande.
“Il semble alors évident que leurs capacités cognitives et leur statut en tant qu’êtres sensibles doivent être révisés de toute urgence, d’autant plus qu’à l’heure actuelle, ces animaux continuent d’être qualifiés de vertébrés inférieurs” expliquent les chercheurs.

Plus d’infos ici sur Positivr.


 
 

David Lechermeier : L’Histoire à rebrousse-poil, ces animaux qui font l’Histoire 

Avons-nous écouté ce que les animaux ont à nous dire au cours de l’histoire ? Spécialiste de la construction des apprentissages, David Lechermeier donne la parole à ces témoins à poils et à plumes de l’évolution de l’humanité.
De la lionne de la grotte Chauvet jusqu’au frelon asiatique qui, sans le vouloir, se retrouve embarqué à Gênes, en passant par le faucon de chasse de Louis XIII ou par le lapin du zoo de Varsovie où plus de 300 juifs ont été sauvés durant la dernière guerre mondiale, les animaux ont façonné, eux-aussi à leur manière, notre histoire. 
Leur animalité révèle notre humanité, car ils nous ont accompagnés dans les épreuves et les victoires mais aussi parce que les animaux “nous autorisent le mystère”, ils nous offrent une porte d’entrée vers l’imaginaire, la mythologie et le merveilleux.

Joliment écrit, cet ouvrage de David Lechermeier, illustré par Claire Le Roy, donne un autre regard sur notre passé : L’Histoire à rebrousse-poil, ces animaux qui font l’histoire (éd Magellan & Cie).

 

 
 

Guerre nucléaire : les cafards y survivraient 

La résistance des blattes est telle qu’elles peuvent survivre à une guerre nucléaire, une qualité très utile hélas en ces temps troublés. Cette résistance aux radiations est partagée par de nombreux insectes, avec une palme pour les scorpions. Mais les blattes pourraient aussi vivre après une décapitation, du moins quelques temps. Celles que l’on nomme communément cafards sont dotées d’un système de pression sanguine différend du nôtre que ne gère pas leur cerveau. Elles respirent grâce à des petits trous dans leur corps et peuvent se passer de nourriture plusieurs semaines, puisant l’énergie dans un seul repas même lointain. Ils sont doués pour la vie ces cafards !


Plus d’infos ici sur 24matins.

 

 
 

François Y. Doré : L'énigme du chat

Ils sont 600 millions dans le monde et gardent encore bien des mystères car les recherches sur leur intelligence et leur comportement restent rares. Professeur émérite à l’Ecole de psychologie de l’Université de Laval,  François Y. Doré fait le point de nos connaissances dans L’énigme du chat, cognition, communication et personnalités félines (éditions MultiMondes) :

  • avec les dauphins et les chauve-souris, les chats possèdent une des meilleurs ouïes du règne animal : son oreille droite (traitée par l’hémisphère gauche de son cerveau) perçoit les bruits agréables et joue un rôle important dans sa communication avec les autres. Tandis que l’oreille gauche (liée à l’hémisphère droit) entend surtouts les sons menaçants rois de l’adaptation, les chats qui vivent avec nous s’acclimatent à nos habitudes : de nature nocturne, ils vivent le jour pour dormir avec nous ; peu loquaces car ayant une communication surtout tactile entre eux, ils adoptent des vocalises et miaulent pour échanger avec nous

  • solitaires, ils vivent aussi en groupe, notamment les chattes qui forment des communautés très soudées et égalitaires, partagent leurs proies, allètent leurs chatons et ceux des autres

Plus d’infos : L’énigme du chat,  François Y. Doré (éditions MultiMondes)

 

 
 

Les fourmis plus efficaces que les chiens pour repérer les cancers

Incroyable découverte française qui révèle encore un talent inconnu d’animaux que nous écrasons distraitement d’un revers de main. Des chercheurs du CNRS, de l'Université Sorbonne Paris Nord, de l'Institut Curie et de l'Inserm ont repéré que les Formica fusca sont des fourmis à l'odorat particulièrement développé. Ils les ont habitué à repérer différentes odeurs de cellules humaines, saines ou cancéreuses. Le résultat est impressionnant : elles les différencient avec précision et rapidité. 
On connaît le talent des chiens en la matière mais ils nécessitent des formations chères et longues.  Par contre "les insectes peuvent être facilement élevés dans des conditions contrôlées, ils sont peu coûteux, ils ont un système olfactif très développé et des centaines d'individus peuvent être conditionnés avec très peu d'essais", expliquent les chercheurs.
Bientôt des fourmis en blouses blanches dans les hôpitaux ? Ça nous laisse le temps d‘élaborer une charte du bien-être des fourmis…

Plus d’infos ici dans L’Indépendant.

 

 
 

François Sarano : Les requins, seigneurs des abîmes

Conseiller scientifique du commandant Cousteau et de Jacques Perrin, ce grand connaisseur de la mer trace un portrait magnifique de ces prédateurs mal aimés et malheureusement massacrés dans son dernier livre Au nom des requins (Actes sud). On y découvre la vie mystérieuse et fascinante des profondeurs. Quelques exemples...

  • Les femelles s’accouplent avec plusieurs mâles dont elles gardent le sperme dans une glande qu’elle féconderont quand le moment sera opportun et la nourriture abondante. La Grande roussette de Méditerranée peut attendre 2 années..!

  • Dotés d’un “6ème sens”, l’électro-réception, les requins captent les champs magnétiques terrestres pour se diriger et l’activité électrique qui les entoure. Ils établissent ainsi une cartographie très précise de leur environnement pour repérer leurs proies notamment.

  • Les recherches récentes montrent leur vie sociale, chasse coopérative, alliances, apprentissage par imitation dans le groupe ou réunions comme le White shark café, grand rendez-vous amoureux des requins blancs près de l’île de la Guadeloupe…

  • Le requin bat des records et peut vivre jusqu'à 500 ans. Une femelle a parcouru 12 240 km en 5 mois et en plongeant à plus de 1000 mètres de profondeur.

 

Plus d’infos : Au nom des requins, François Sarano, éditions Actes Sud.

 

 
 

Les animaux ont-ils le sens de la mort ?

La question divise les spécialistes car nous pensons traditionnellement être les seuls capables d’abstraction et donc d’avoir la notion du trépas. Pourtant de plus en plus d’études semblent prouver le contraire...

  • Le concept de la mort : selon la philosophe des sciences Susana Monsó, les animaux sauraient aussi conceptualiser la mort puisque certains la mettent en scène pour tromper les prédateurs. C'est ce qu’on appelle la thanatose. De nombreuses espèces s’immobilisent pour jouer les cadavres et certaines poussent la comédie dans les moindres détails comme l'opossum de Virginie, petit mammifère nocturne vivant aux Etats-Unis et au Mexique. En cas de danger, il se met en position recroquevillée, les yeux et la bouche grande ouverte, la langue pendante et met au ralenti toutes ses fonctions vitales, uriner, déféquer… Si l’intention est considérée comme instinctive par les scientifiques, c’est la réaction des prédateurs qui intéresse la philosophe : repérer une proie morte ou au contraire se faire berner, montre leur capacité à analyser et se faire une idée - un concept - de la mort d’un animal qu’ils n’avaient jamais rencontré auparavant.

  • Le chagrin : on a déjà remarqué des signes de grand tristesse chez des chimpanzés, des dauphins ou des éléphants. Les chiens aussi changent d’attitude lorsque l’un de leur copains meurt. Plus besoin d’attention, moins d’envie de jouer, plus de temps passé à dormir, plus d’inquiétudes, plus d’aboiements, moins d’appétit… La majorité des chiens sont affectés quand un autre chien du foyer disparaît, une expérience que connaissent bien les amoureux des chiens et que vient de prouver l'étude de Federica Pirrone. Leur chagrin dépend aussi de la réaction des humains. Plus ces derniers sont affectés, plus le chien est triste. Complices jusque dans la douleur…

  • Le deuil : de nombreux cétacés ont été observés pleurant leurs morts durant une certaine période, comme ces dauphins mâles dans la région de Tokyo qui refusaient que des chercheurs récupèrent la carcasse d’un de leurs amis, ou cette maman épaulard du Canada qui a veillé son petit décédé, pendant 17 jours, en oubliant même de se nourrir...

 

Plus d’infos concernant le concept de la mort chez les animaux ici sur Sciences et avenir ; concernant le concept du chagrin chez les animaux ici sur Slate ; et concernant le concept du deuil chez les animaux ici sur Futura-Sciences. 

 

 
 

L’étoile de mer, sans queue ni tête

Elles vivent dans tous les océans, de l’Antarctique aux Tropiques avec une grande diversité de formes et de couleurs :

  • Certaines par exemple ont 50 bras munis de petites ventouses pour se déplacer facilement.

  • Les étoiles de mer n’ont ni queue ni tête, ni dos ni ventre, mais un disque central contenant les organes et d'où partent leurs bras.

  • Pour se défendre, elles peuvent abandonner un ou plusieurs bras pour tromper ou fuir le prédateur. Bras qui se régénéreront ensuite, durant plusieurs mois parfois, si leur nombre est important.

  • Une de leurs particularités est leur digestion externe. Pour manger une moule, une huitre ou un oursin, elles l’enroulent et ouvrent la coquille, ce qui dure parfois 1h. Puis elles sortent par la bouche une partie de leur estomac qu'elles glissent dans leur victime pour la dévorer en lâchant des sucs digestifs qui attaquent les tissus de leur proie. Après une digestion qui peut durer 8h, elles rentrent leur estomac à l’intérieur de leur corps…


Plus d’infos ici sur Ouest-france. 

 

 
 

Les hippopotames reconnaissent la voix de leurs amis

Rondouillard et d’apparence bonhomme, l’hippopotame a pourtant sale caractère. Mieux vaut ne pas froisser la susceptibilité de cet herbivore qui peut peser jusqu’à 4 tonnes, pourvu de dents de plus de 30 centimètres de long. Considéré comme l’un des animaux les plus dangereux au monde, il n’hésite pas à attaquer les crocodiles ou les humains. Pas du genre discret, il grogne souvent et bien fort pour rappeler aux concurrents éventuels qu’il est le maître chez lui. Les autres hippopotames lui répondent et savent très bien à qui ils s’adressent, comme l’a démontré le bioacousticien Nicolas Mathevon, de l'équipe de chercheurs de l'Université Jean Monnet à Saint-Étienne.
S’il dialogue avec un copain, l’hippopotame grogne calmement, par contre si c’est un voisin, il commence à s’agacer. Et quand il entend un inconnu, il pulvérise de la boue, mauvais signe chez les hippo… Arrêtez ou je vais m’énerver ! 
Si ces dialogues restent encore mystérieux , ces travaux montrent que les hippopotames possèdent chacun leur propre voix, une découverte qui permettra de mieux comprendre ces animaux menacés et de pouvoir maintenir ou déplacer des groupes, par exemple en les appelant par des sons familiers.

Ecoutez des hippopotames sur Futura sciences ici et regardez l’interview de Nicolas Mathevon sur Africa news ici.

 

 
 

Les poissons rouges conduisent très bien

Sans même passer un permis de conduire ! Juste un peu d’entraînement et envoyez Simone ! Le poisson rouge de l’Université Ben Gourion en Israël a parfaitement conduit un véhicule. Voulant travailler sur la capacité d’adaptation de cette espèce, les chercheurs lui ont fabriqué un aquarium placé sur une plate-forme roulante robotisée. Si le poisson se plaçait à l’avant de l’aquarium, le véhicule avançait. S’il se mettait à l’arrière, il restait immobile. En quelques jours et avec des récompenses alimentaires pour le motiver, le poisson a atteint toutes les cibles, en évitant les culs-de-sacs. Il a prouvé sa capacité de navigation et de représentation spatiale dans un environnement radicalement différent du sien, comme un poisson dans l’eau !


Plus d’infos ici avec une vidéo à découvrir.

 

 
 

Les dauphins aussi aiment le sexe

Seuls les humains aiment l’amour, les autres copulent pour se reproduire. Cette idée, largement répandue, est totalement fausse, comme le démontrent nombre d’études. Une des dernières concerne les femelles dauphins : elles sont pourvues d’un clitoris qui joue un rôle important dans leur appétit sexuel. Comme les primates, les dauphins utilisent le sexe comme un outil de lien social, toute l’année, de façon hétérosexuelle ou homosexuelle. En solitaire - on a observé des femelles se frotter contre le sable - ou en groupe - elles utilisent leur museau ou leurs nageoires pour procurer du plaisir aux autres -. Patricia Brennan, spécialiste de l'appareil génital animal, explique que la science a longtemps négligé l'étude de la sexualité des animaux, en particulier des femelles. Pourquoi ? Sans doute parce que les femmes sont en minorité dans la communauté scientifique. Le sujet est pourtant important pour mieux comprendre la sexualité des humains. Sa prochaine étude portera sur les alpagas, dont le rituel amoureux peut prendre une demi-heure, peut-être parce que le mâle prend son temps pour stimuler le clitoris de la femelle et faciliter l’accouplement. Les alpagas, de bons amants ? Affaire à suivre…


Plus d’infos ici sur Géo.

Les animaux nous ressemblent tant ! Venez écouter l’ethologue Jessica Serra nous parler de “La bête en nous” le 5 février, Journée mondiale des intelligences animales à Paris. Retrouvez le programme ici. 

 

 
 

Laurent Geslin : Le lynx, le seigneur invisible

Peu étudié, le lynx boréal est pourtant menacé d’extinction en France où 150 individus vivent encore. Un premier Plan national d’action de cinq ans va voir le jour en 2022 pour le protéger de deux fléaux : le braconnage et les collisions sur les routes. Le Centre Athénas, spécialisé dans la sauvegarde du lynx milite pour la création de zones refuges. Pour mieux connaître ce fauve magnifique au pelage doré avec ses étonnants pinceaux de poils sur les oreilles, Laurent Geslin l’a observé dans les forêts du Jura durant 9 ans pour réaliser un film unique, Lynx, qui sort le 19 janvier. Ces années de travail du photographe naturaliste sont expliquées dans le livre du même nom, aux éditions Salamandre.

Découvrez la bande-annonce du film ici. 

 

 
 

Jane Goodall : L’espoir n’est pas perdu

En cette année 2022 qui ne démarre pas sous les meilleures auspices, ils sont rares à parler d’espoir. Sauf Jane Goodall qui lui consacre même son dernier livre, tiré de ses entretiens avec Doug Abrams qui avait déjà écrit “Le livre de la joie” avec le Dalaï-lama et Desmond Tutu. Dans les années 50, elle est partie encore jeune fille vivre seule en Tanzanie pour observer les chimpanzés, révolutionna notre regard en démontrant que l’outil n’est pas le propre de l’homme et que toutes les espèces vivantes ont leurs propres intelligences. Devenue une icône internationale, elle parcourt depuis le monde pour nous alerter sur la situation dramatique de la planète mais aussi pour nous inciter à garder espoir, car “une alliance est encore possible entre les humains et les écosystèmes”. Parce que les humains sont avec les cafards et les rats, les champions de l’adaptation aux ressource stupéfiantes et que la nature est la reine de la résilience, parce que l’intelligence des humains conjuguée à celle des animaux peut encore faire des miracles. Allez on y croit !

Le livre de l’espoir, Jane Goodall et Douglas Abrams, Flammarion.

 

 
 

Jessica Serra : Ils rient, pleurent, aiment la belle musique...

Les animaux ne cessent de nous étonner : la maman caÏman entend son bébé dans l’œuf ce qui lui permet de mieux s’en occuper, l’ours noir peut détecter de la nourriture à des kilomètres de distance, les perroquets s’appellent par leur prénom en émettant un son particulier pour chaque individu, les cerfs chital émettent certains cris pour prévenir les singes de Langur d’un danger, et en échange ces derniers leur balancent des fruits qu’ils cueillent dans les arbres et que les cerfs ne peuvent atteindre… Quelques infos à lire dans Le grand livre de l’intelligence animale (Larousse) de l‘éthologue Jessica Serra.


Elle donnera une conférence et dédicacera ce livre le 5 février 2022 à la Journée mondiale des intelligences animales. Consultez le programme ici.

 

 
 

Marc Duquet : Les exploits des oiseaux migrateurs

Des mystères persistent encore mais on découvre progressivement les aventures extraordinaires des oiseaux migrateurs, racontés dans ce livre de Marc Duquel, rédacteur en chef de la revue d’ornithologie Ornithos :

  • aussi efficaces que nos GPS, les oiseaux s’orientent grâce au soleil, aux étoiles et aux constellations, les rougegorges sont même capables de voir le magnétisme terrestre

  • elle ne pèse qu’une centaine de grammes, pourtant la sterne arctique vole entre 330 et 520 Km/jour. Certaines ont parcouru plus de 80 000 Km en une année

  • les oiseaux migrent souvent en famille et apprennent grâce à leurs parents les routes migratoires, mais certains modifient leurs parcours en fonction d’obstacles notamment météorologiques. D’autres comme le coucou gris dont les parents adoptifs ne migrent pas, apprennent seuls à se constituer une carte mentale et visuelle des routes

 

Migrations, pourquoi et comment migrent les oiseaux, Marc Cuquet, Delachaux et niestlé.

 

 
 

Denis Richard & Pierre-Olivier Maquart : Records et ingéniosité, le fabuleux monde des insectes

Dans ce magnifique ouvrage de deux entomologistes amoureux des insectes, on découvre l’univers incroyable des insectes...

  • la Méga-canne de Chan, l’insecte le plus long du monde (parfois jusqu’à 50 cm) qui se déguise en pousse de bambou et se laisse pendre comme une brindille en cas de danger

  • le taon qui bat les records de vitesse à 145Km/h et la mouche chironomidée dont la larve peut résister à des températures de -270° et +90°

  • les Menbracides qui ressemblent à des extra-terrestres, surprenants et très sociaux, ils s’occupent de leurs petits et gardent ceux des autres en cas de besoin. Partenaires des fourmis, elles les protègent et ils les nourrissent de leur miellat

 

Fabuleux insectes, Denis Richard et Pierre-Olivier Maquart, Delachaux et niestlé.

 

 
 

Le drôle de dodo des oiseaux

Pour se reposer sans danger, de nombreux animaux ont développé d’étonnantes stratégies comme les oiseaux :

  • certains ne dorment que d’un œil car chacun de leurs yeux communiquent avec une seule moitié de leur cerveau. Ils gardent donc un œil ouvert le temps de reposer un hémisphère de leur cerveau, puis ils alternent comme s’ils éteignaient une moitié de leur cerveau. Dans les groupes de canards, par exemple, ceux du centre dorment totalement tandis que ceux en périphérie utilisent ce sommeil hémisphérique unilatéral

  • d’autres dorment sur une branche mais pour ne pas tomber, ils ont développé des “tendons fléchisseurs” dans leurs pattes qui serrent involontairement la branche même en plein sommeil pour que l’oiseau puisse réellement se relâcher

  • la performance est telle que certains réussissent à dormir la tête en bas, comme ce colibri à découvrir ici

 

Plus d’infos sur le sommeil des oiseaux ici sur Slate.

 

 
 

L’incroyable regard de la coquille St-Jacques

On croyait que ses 200 yeux répartis le long de son manteau ne servaient qu’à percevoir les ombres et les lumières, mais de récentes études prouvent que ces yeux bleu-vert ont des capacités extraordinaires car ils disposent à la fois d’une lentille et d’un miroir concave, comme un télescope, qui offrent à la coquille Saint-Jacques une vue performante. On ne connaît pas encore toutes ses possibilités mais on suppose qu'elle capte des informations pour évaluer les caractéristiques de son environnement, ce qui lui est indispensable puisque contrairement à ses cousines, l’huître et la moule, elle n’est pas fixée sur un support et se déplace en claquant ses deux salves.  De nouvelles découvertes bien utiles alors que le gouvernement britannique pourrait interdire de faire bouillir des homards vivants, suite à un rapport sur la sensibilité des crustacés et des mollusques.


Photo d'Olivier Dugornay, Ifreme. Plus d’infos ici sur The Conversation. 

 

 
 

Les girafes aiment leur grand-mère

Mal connu, le plus grand mammifère du monde, dont le cou peut atteindre six mètres de haut, ne dort que 2h par jour mais doit passer 13h à chercher de quoi se nourrir. On pensait jusqu’ici que c'était l’essentiel des préoccupations de la girafe mais depuis les années 2010 on découvre la richesse de sa vie sociale : si les mâles préfèrent la solitude, les femelles vivent en petits groupes de 3 à 9, généralement de la même famille. Mères, filles, sœurs et grands-mères ! Comme chez les éléphants ou les orques, les girafes qui vivent jusqu’à 30 ans jouent un rôle essentiel pour leur famille qu'elles éduquent et protègent. Ce que les chercheurs appellent “l'effet grand-mère” leur permet de vivre plus longtemps grâce à l’expérience et à la sagesse de la matriarcale. Mais comment communiquent-elles ? Mystère ! Recherche à suivre...


Plus d’infos ici sur Futura. 

 

 
 

Le grand spectacle de la nature

Observer une taupe sous terre, s’envoler avec des flamands roses, voir voler une chauve-souris dans la nuit, écouter la conversation d‘une famille de cachalots, découvrir le monde poétique des insectes, grimper à 30 mètres de hauteur dans une forêt tropicale… L’émotion est forte en parcourant cette formidable exposition, ce tour du monde en images, d’une précision et d’une qualité remarquables. On déambule de pièce en pièce, d’univers en univers, pour assister à ce spectacle banal et magnifique, cette explosion de couleurs, d’intelligences et de vies qu’est la nature. Magique.

L’Odyssée sensorielle, une plongée immersive au cœur du vivant, jusqu’au 4 juillet 2022 au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Découvrez quelques extraits ici avant de réserver vos places ici. 

 

 
 

Jouissance, tromperies… le monde coquin des animaux

Ils ne pensent qu’à ça ! Encore un point commun avec les humains…  Même les mouches ou les poissons aiment jouir. Avec sa formidable culture et beaucoup d'humour, le grand spécialiste des sexualités animales, Thierry Lodé, professeur d’écologie évolutive et directeur de recherche à l’Université de Rennes nous raconte l’incroyable monde de l’extase chez les poulpes, les perdrix ou les alligators…

  • de nombreuses femelles choisissent elles-mêmes le bon moment et le bon amant sans que ces messieurs le sachent. Salamandres, chauves-souris, écrevisses ou loutres stockent le sperme et attendent des jours plus chauds ou meilleurs

  • pour soumettre les femelles, tous les moyens sont bons : bouchons vaginaux (sortes de ceintures de chasteté) chez les papillons ou les lézards, pénis douloureux chez les cochons ou les chats pour que leur fiancée n’ait pas envie d’aller voir ailleurs, surveillance 24h/24 chez les antilopes ou les libellules…

  • ce qui n’empêche pas certaines femelles de détourner ces stratégies pour prendre du bon temps, des amours lesbiens des gorilles aux infidélités des femelles d’oiseaux, considérés comme monogames alors qu’elles multiplient les amants pendant que monsieur s'occupe du nid

Histoire naturelle du plaisir amoureux, Thierry Lodé, éditions Odile Jacob.

 

 
 

Franco Sacchetti : Les martinets se cachent pour dormir

Ce roman graphique pour enfants et parents raconte la vie de ces oiseaux passionnants aux époustouflantes capacités :

  • recordmans de vitesse, les martinets atteignent les 115 Km/h en vol battu et 220 Km/h en vol piqué, inspirant de nombreux travaux aéronautiques

  • lorsqu’ils quittent l’Afrique pour leur migration annuelle, ils volent 10 000 Km par jour sans s’arrêter. Dans une vie, un martinet aura parcouru 4 millions de kms

  • les martinets boivent en rasant l’eau, d’où leur surnom de “rase-ruisseau”. Au 16ème siècle en Crète, on les “pêchait” depuis les fenêtres à l’aide d’une canne avec une libellule attachée à l'hameçon

  • des mouvements de défense se créent en Europe, associations italiennes “Monumenti vivi” - dont Notre Dame de Paris fait partie - pour que les monuments historiques restent un lieu de refuge pour les animaux, normes de logements à Zurich pour les protéger durant les travaux des logements avec des nichoirs provisoires etc

  • parce qu’ils habitent dans tous les édifices religieux, les martinets sont le symbole de la réconciliation des 3 religions monothéistes. Chaque année, en terre sainte, un congrès international réunit des spécialistes de ces ambassadeurs de la paix

Les martinets se cachent pour dormir, Franco Sacchetti, éditions Salamandre et éditions de la Girafe.

 

 
 

Pour draguer, tous les moyens sont bons !

Les amours animales peuvent parfois nous sembler étranges. Quelques exemples savoureux, enfin c’est vite dit...

  • vomir aux pieds de sa dulcinée comme la mouche Drosophila subobscura, une façon pour le mâle de nourrir la future mère de ses enfants (beurk)

  • l’arroser d’urine pour stimuler son ovulation, comme certains porc-épics (en photo) capables de lancer un jet de 2 mètres de pipi pour atteindre leur but

  • lui offrir un cadeau empoisonné plein de toxiques pour faire fuir les prédateurs et rendre ses futurs bébés plus résistants


Plus d’infos ici sur Ça m’intéresse.

 

 
 

Vincent Albouy : Merveilleux papillons

Les “fleurs sans tige qui voltigent”, comme les décrivait Gérard de Narval enchantent la nature par leur grâce et leur talents :

  • leurs vols sont très variés et parfois - quand ils vivent dans un milieu avec trop de vent par exemple -, leurs ailes ne leur servent plus et s’atrophient. Comme les femelles de l’hydrocampe neigeuse qui préfèrent vivre dans l’eau et nager avec leurs pattes

  • tels des caméléons, ils sont des champions du camouflage, certaines chenilles prennent la couleur de la feuille sur laquelle elles sont posées et en imitent les nervures pour devenir invisibles. D’autres se dressent sur de fausses pattes pour ressembler à une brindille que même l’oiseau le plus aguerri ne voit pas

  • à l’inverse, d’autres papillons abordent des couleurs flamboyantes comme le Monarque pour se faire remarquer par les prédateurs et leur signaler sa toxicité, qu’il acquiert en mangeant des plantes vénéneuses


Plus d’infos dans le magnifique ouvrage de l’entomologiste Vincent Albouy illustré des photos de l’agence Biosphoto, "Merveilleux papillons", éditions Glénat.

 
 

 
 

Les serpents à sonnette aussi ont leurs "gestes barrière"

En agitant sa “sonnette”, le crotale annonce aux éventuels intrus qu’il vaut mieux passer leur chemin. Mais il en module le son en fonction de la distance, comme vient de le démonter Michael Forsthofer de l’Université Ludwig-Maximilians à Munich, en Allemagne. Le serpent à sonnette est pourvu à l’extrémité de sa queue d’une cascabelle, une série d’anneaux mobiles qu’il secoue plus ou moins rapidement pour produire des vibrations et créer un son. Ces vibrations dépendent de chaque serpent, de sa taille, de la température de son corps et... des circonstances. Si l’on s’approche trop près, le serpent augmente le volume pour donner l’impression d’être à côté et vous faire plus peur tout en restant à distance. Jusqu’à 4 mètres ça va, mais si vous vous approchez plus près, vous allez vous faire sonner les cloches !

Plus d’infos ici sur Pour la science.

 
 

 
 

Les oiseaux gardes du corps des rhinos

Les rhinocéros sont solitaires pourtant ils aiment vivre avec les oiseaux pique-boeufs qui se perchent sur leur dos et dont ils écoutent attentivement les chants. Ou plus exactement les cris d’alerte, car ils ont contracté un partenariat intéressant pour chaque partie. Les oiseaux peuvent picorer les parasites qui fourmillent sur la peau des pachydermes , buffet à volonté ! En échange, ils les préviennent de l’arrivée des braconnier. Une stratégie qui leur permet d'éviter 50% des rencontres malheureuses, comme vient de le démontrer une équipe de chercheurs de l’Université du Victoria en Australie. D’où le conseil des chercheurs :  réintroduire celui que l’on surnomme “le garde du rhinocéros” dans les parcs et réserves pour les protéger du braconnage.

Plus ici d’infos sur Geo.fr. 

 

 
 

Naître sans défenses pour échapper au braconnage 

Les animaux ont une capacité d’adaptation impressionnante :

  • pour s’acclimater au dérèglement climatique, une étude australienne montre que les oiseaux adoptent des becs plus longs et les souris des oreilles plus grandes afin de mieux ventiler et réguler la chaleur. Ailes plus grandes, corps plus petits, les scientifiques constatent de plus en plus de métamorphoses pour survivre face aux conditions de plus en plus difficiles. Plus d’infos sur ici Les échos.

  • pour échapper au braconnage, mieux vaut se passer de défenses. La plupart des éléphants qui vivent encore n’en possèdent pas ou de très petites et de plus en plus d’éléphanteaux naissent sans ces dents qui servent pourtant à creuser des trous pour trouver de l’eau, à manger des écorces ou à se défendre. Ce changement des éléphants qui sont des piliers de la nature pourrait avoir des conséquences importantes sur les autres animaux et les végétaux. Plusieurs études sont lancées pour comprendre ce phénomène. Pus d’infos ici sur National Geographic.

 

 
 

Quand les vautours sèment la terreur

Normalement, ils se contentent de carcasses et jouent le rôle capital d’éboueurs. Pourtant on voit de plus en plus de vautours attaquer des animaux en bonne santé dans le secteur du Sancy. Un comportement “anormal” et très stratégique : ils arrivent en bandes, de parfois jusqu’à 150 individus, dont certains se posent près des points d’eau pour empêcher le bétail d’approcher pendant que d’autres tournoient au-dessus des veaux pour semer la panique chez les mères. Est-ce le manque de nourriture et de carcasses laissés dans la nature qui les obligent à changer de tactique pour se nourrir ?
Il faudra s’adapter au changement de comportement des animaux sauvages qui ne trouvent plus de quoi manger et de lieux paisibles pour vivre. Ils sont de plus en plus nombreux à débarquer en ville, comme nous l’expliquera la philosophe Joëlle Zask le 28 août à l’Université d’été de l’animal 2021.

 

 
 

Les bonobos sont plus polis que les chimpanzés

La politesse ça s’apprend aussi chez les singes comme l’a démontré l’étude de l’Université de Neuchâtel et de Durham (Royaume-Uni). Quand ils se retrouvent pour se toiletter ou jouer, ils se disent "bonjour" et "au revoir", en se tenant la main, par des regards, en se touchant. Les bonobos sont particulièrement bien élevés. Surtout avec ceux d'un rang social différent, comme chez nous, décrypte la chercheuse Raphaela Heesen : “lorsque vous interagissez avec un bon ami, vous avez tendance à faire moins d'efforts pour communiquer poliment”. Un constat qui vaut surtout pour les bonobos, dont la société est plus égalitaire que celle des chimpanzés, avec des liens d’amitié très étroits. Avec les copains, pas la peine d’en faire des tonnes !
Plus d’infos ici sur 20min.

Mais alors, les bonobos se parlent-ils d’une manière plus courtoise que les chimpanzés ? Réponse le 29 août 2021 avec Florence Levrero, primatologue spécialisée dans la communication qui donnera sa conférence à l’Université d’été de l’animal. 

 

 
 

Le gendarme est du genre collant

On voit souvent ces jolies petites punaises surnommées les “cherche-midi” prendre un bain de soleil en famille au pied des murs ensoleillés, des tilleuls, des roses trémières ou des hibiscus. Mais leur surnom le plus connu est “gendarme”, car leurs belles couleurs étaient celles des gendarmes de la garde du Roi des 17e et 18e siècles. Un revêtement flamboyant qui annonce à l’entourage qu’il est toxique et qu’il vaut donc mieux passer son chemin, car le pyrrhocore adore les fruits du tilleul qui contiennent du farnésol et qu’il digère très bien grâce à une bactérie spécifique de son tube digestif, alors qu'il provoque une perturbation hormonale chez les autres insectes. 
Pourquoi voit-on souvent les gendarmes se balader deux par deux ? Ils sont en train de s’accoupler et pour être sûr de garder leur place au chaud et de ne pas la céder à un autre mâle, ils peuvent rester "à la colle" jusqu’à 7 jours..! 
Plus d’infos ici sur France-culture.

 

 
 

Les baleines nous aident à comprendre l'océan

Majestueux et poétiques, les chants des baleines sont aussi d’une puissance telle qu’on les entend à des kilomètres de distance. Cette communication, encore mystérieuse, leur permet d’échanger et de détecter les obstacles. Ces ondes peuvent aussi révéler la composition et l’épaisseur des couches du plancher océanique. Deux géophysiciens de l’Université d’État de l’Oregon et de l’Institut de géophysique de l’Académie tchèque des sciences ont analysé des chants de rorqual et découvert que lorsqu’ils heurtent le fond de l’océan, une partie de leur énergie est transmise dans le sol sous la forme d’ondes sismiques qui traversent la croûte océanique. En étudiant la vitesse de propagation de ces ondes, les géophysiciens ont donc pu déterminer l’épaisseur ainsi que la nature des couches. Des éléments importants pour mieux comprendre les fonds sous-marins, pour lequel les recherches se poursuivent…

Plus d’infos sur ici Futura Sciences.

 

 
 

Quand les chiens prennent la pose…

…Ça donne des clichés impressionnants. Photographier des groupes d’humains n’est déjà pas toujours évident mais des chiens… Le centre de jour et de dressage pour animaux Woof Pack de Miami, en Floride, prend des photos incroyables de ses pensionnaires qui jouent les mannequins. Comment ? En établissant des liens de confiance, en tablant sur leur intelligence et en transformant l’exercice en jeu. Regardez ces photos époustouflantes et drôles ici sur Démotivateur.

 

 
 

Les poissons, nos ancêtres à l’intelligence supérieure

Ils n’ont pas d’expressions et nous les pensions un peu idiots, pourtant les récentes découvertes montrent les grandes capacités des poissons comme :

  • être capables de changer de sexe

  • parcourir plus de 3000 km pour rejoindre un lieu de reproduction sans se tromper et sans GPS

  • faire le mort comme les poissons chauve-souris pour se protéger d’un prédateur

  • changer de couleur de peau en fonction des circonstances ou de la période de l’année pour se cacher dans le paysage, quitte à passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel

  • vivre sur terre et dans la mer comme les dipneustes qui restent hors de l’eau pendant plusieurs années en sécrétant un mucus dans lequel ils se réfugient, puis en s’enfouissant sous terre

  • détecter les mouvements dans l’eau grâce à une rangée spéciale d’écailles sensorielles sur leur corps, appelée ligne latérale, qui capte les ondes sonores à basse fréquence qui vibrent dans l’eau

Plus d’infos ici sur Peta. 

 

 
 

Les moustiques, bientôt auxiliaires de police ?

Tout le monde les détestent et pourtant seules 200 espèces - sur plus de 3.000 - piquent et transmettent des maladies. Mais alors que font-ils d’autre ?
- les moustiques nourrissent des milliers d’animaux : batraciens, oiseaux, chauve-souris, libellules, hérissons, taupes…
- leurs larves aident à la décomposition de l'azote organique en azote minérale, en se nourrissant des résidus d'autres insectes
- ils assurent ainsi la filtration de l'eau et participent à la prolifération végétale
- ils font partie du club des pollinisateurs car ils se nourrissent du nectar des plantes, notamment le cacaoyer
- ils vont aider la police à identifier les criminels : des chercheurs japonais de l'Université Nagoya ont observé que l'on peut identifier l'ADN présent dans le sang ingéré par un moustique jusqu'à 48 heures après la piqure, une technique qui pourrait être fiable pour seconder le travail de la police

Alors, c’est le grand amour avec les moustiques ?
Plus d’infos ici sur Géo.fr

 

 
 

Les goélands attendent l'heure du goûter

Pourquoi voit-on de plus en plus de goélands dans les villes, mêmes éloignées des côtes ? Parce que leurs sites de nidification sont constamment perturbés par les humains et que la pêche industrielle vole leurs poissons. Alors ils débarquent en ville pour installer leur nid loin de tout prédateur et trouver de quoi manger dans les poubelles et décharges. Ils ont très bien compris nos rythmes de vie. Une étude de l'Université de Bristol montrer qu’ils arrivent tous à tire-d’aile au moment de la pause-déjeuner des bureaux, pour le goûter des enfants dans les écoles et aux heures de livraison des aliments dans les magasins et marchés pour se jeter sur les restes. Plus besoin de connaître les horaires de marées, ceux des déchets sont plus efficaces..!
Plus d’infos ici sur Slate.
 

Les animaux sauvages en ville, c’est le thème passionnant de la conférence de Joël Zask le samedi 28 août 2021 à l’Université d’été de l’animal, venez l’écouter!

 

 
 

Le mystère des bandes blanches des poissons clowns

Papillons, renards, lapins… De nombreux animaux changent de couleur en fonction de la saison pour mieux se fondre dans le paysage le plus souvent possible. Une métamorphose que les chercheurs appellent la plasticité phénotypique. Mais comment cela se passe-t-il ? Encore un super-pouvoir des animaux qui reste une énigme...
Des chercheurs français étudient les poissons-clowns dans la baie de Kimbe en Papouasie-Nouvelle Guinée et avaient démontré que leurs bandes blanches leur servent à se reconnaître. Ils viennent de découvrir qu’ils adaptent ces bandes blanches aux anémones avec lesquelles ils vivent. Ces poissons contractent un partenariat avec elles. Dès leur naissance, ils s’installent dans une anémone dont les tentacules urticantes les protègent des prédateurs en produisant un mucus qui les recouvrent. Ce mucus a d’ailleurs inspiré la fabrication d’un produit contre les piqûres de méduses, anémones et poux de mer... Pourquoi les anémones font-elles ça ? Elles se nourrissent de leurs déjections, c’est du donnant-donnant.
Quand ils naissent, les poissons-clowns sont des larves jaunes. C’est en s’installant dans leur anémone qu'ils se couvrent de bandes blanches grâce à ses hormones thyroïdiennes. Cette métamorphose s’opère plus ou moins rapidement selon le type d’anémone. Les chercheurs ont proposé une hypothèse selon laquelle plus les anémones sont urticantes, donc stressantes pour les bébés poissons, plus la métamorphose est rapide. Comme s’il fallait devenir adulte plus vite pour supporter l’agressivité de celle qui va devenir leur compagne...


Plus d’infos ici sur The Conversation. 

 

 
 

Le crocodile et le piège à oiseaux

Certains crocodiles ont trouvé une astuce pour piéger les pauvres oiseaux en train de préparer un nid douillet pour leur famille. En période de reproduction, ces petits malins se glissent sous des branches et attendent qu’un oiseau, en train de chercher des brindilles, s'y pose. Eh hop ! Ils lui bondissent dessus. Particulièrement observateur et patient, le crocodile élabore des stratégies et des leurres pour chasser.


Plus d’infos ici sur Futura-sciences.

 

 
 

"La cigale ? c’est pour limiter la sieste, té !"

Jean de la Fontaine a été injuste : la cigale ne chante pas tout l’été les antennes en éventail, car chanter est épuisant ! Sa mélodie vient de la déformation des cymbales de ses pattes arrières, sortes de petits disques bombés connectés à des muscles. Le rythme ? 400 fois par seconde ! Donc pas du genre paresseux ces messieurs qui chantent en chœur pour charmer les femelles. D’ailleurs, Dieu le savait puisque la légende dit qu’un jour les anges ont voulu visiter la Provence, mais sont arrivés à l'heure de la sieste et n'ont trouvé personne. Ils s’en sont plaints à Dieu, qui a créé les cigales pour nous sortir de la petite ronflette de l’après-midi...

Plus d’infos ici sur France culture.

 

 
 

Poignées de main, accents, ils nous ressemblent comme des frères !

Les études qui démontrent nos point communs avec les chimpanzés s'accumulent. Edwin Van Leeuwen, expert en comportement animal à l’Université belge d’Anvers, montre qu’ils se serrent la main mais de façon différente selon leur famille. Certains ont des poignées de main plus prononcées, comme nous lorsque nous serrons les mains de façon chaleureuse, mondaine ou froide.
Et pour mieux s’intégrer dans un groupe que font-ils ? Té, ils adoptent son accent ! Quand ils arrivent en territoire inconnu, certains primates prennent l'accent des singes qui y vivent pour se faire accepter, communiquer et éviter les disputes. Malins comme un...

Plus d’infos dans cet article de Sciences et avenir et dans cet autre article de Courrier International.

 

 
 

L’intelligence de la sardine

Les chercheurs s’inquiètent de leur disparition car elles sont indispensables, puisqu’elles réduisent nos émissions de méthane. Emblématiques de la fameuse intelligence collective des poissons, elles nagent par millions en bancs, "serrées comme ces sardines" sans jamais se heurter, dans une harmonie totale sans chef, même face à un prédateur. Cela leur permet de paraître plus imposantes et d’économiser de l’énergie en profitant du courant créé par les autres. Fascinés, des spécialistes de la robotique et de l’intelligence artificielle tentent de les imiter pour créer des mini-robots ou des voitures autonomes. Ils ont observé des règles bien précises pour réussir une telle perfection :

  • les sardines sont toujours à 10cm de leurs voisines, ni plus ni moins

  • elles ne se mettent pas en mouvement ensemble, ce sont quelques-unes qui donnent l’impulsion, aussitôt suivies par les autres

  • c’est parce que chacune imite le mouvement de ses voisines proches qu’elles créent cet immense mouvement d’ensemble


Plus d’infos ici sur Futura-Sciences.

 

 
 

Allain Bougrain Dubourg : Lettres aux animaux


Le beau livre du président de la LPO qui donne la parole aux animaux martyrisés par les humains est re-publié sous forme de bande dessinée. On y apprendra notamment que :

  • le terrier du blaireau peut être aussi grand qu’un terrain de basket et comporter 30 à 40 entrées pour abriter plusieurs générations avec des salles à manger, des chambres d’hôtes (les renards aiment bien venir y passer quelques temps), des salles d’accouchement et tout le confort

  • les sangliers utilisent une vingtaine de sons différents pour communiquer ente eux

  • les loups ont un odorat qui leur permet de repérer leurs proies à 20km de distance


Lettres des Animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes, scénario Giovanni Rigano, dessins Frédéric Brémaud, Glénat, avec la LPO

 

 
 

Respirer par le derrière

Encore une info à tomber sur les fesses ! Certains poissons, des araignées ou des concombres de mer peuvent respirer par l’anus en cas de détresse respiratoire. Car l’anus possède un maillage de vaisseaux sanguins très fins, voilà l’explication des horrible suppositoires ! Ils permettent d’être absorbés plus facilement dans la circulation sanguine. Des chercheurs japonais ont voulu savoir si des mammifères pouvaient aussi faire passer l’oxygène par cette voie. Ils ont montré que les rats ou les cochons peuvent en effet respirer par l’anus. Le but : tenter l’expérience chez les humains qui ont des problèmes respiratoires et pourraient recevoir de l’oxygène comme un simple lavement. Pour la pudeur, on s’assoit dessus...

Plus d'infos ici dans le Huffington Post.

 

 
 

Sébastien Moro & Layla Benabid : Les animaux de ferme sont si malins !

On les exploite alors on préfère ignorer leur intelligence. Pourtant les poules sont excellentes en calcul mental, les chèvres adorent apprendre et faire de nouvelles expériences, les moutons sont experts en botanique et les vaches n’ont pas besoin d’internet pour alimenter leurs réseaux sociaux. Le vulgarisateur scientifique Sébastien Moro signe un nouveau livre illustré par Layla Benabid, sur les dernières découvertes scientifiques concernant les animaux de ferme. On y apprend que les cochons connaissent les émotions des autres par toutes sortes de moyens, notamment un odorat qui leur permet de flairer toutes les situations, que les chèvres, béééé, elles ont un accent en fonction de leur groupe et que les coqs sont très doués pour mentir et mener les poules par le bout du bec... De l’humour et plein d’infos passionnantes sur leur société, leur façon d’apprendre ou leur perception du monde.

Les cerveaux de la ferme, Sébastien Moro, Layla Benabib (La plage).

 

 
 

Grenouilles, hé les gars, taisez-vous !

C’est la saison des amours, celles et ceux qui ont la chance d’avoir des grenouilles près de chez elles/eux savent que ces messieurs sont très bruyants pour attirer l’attention des femelles. Cela peut atteindre parfois plus de 100 décibels, ce qui peut déranger vos voisins, mais aussi ces dames car les grenouilles elles-mêmes ont du mal à repérer le bon partenaire dans cette cacophonie. Comme nous avons du mal à tenir une conversation avec une personne qui nous plaît dans une boite de nuit... Heureusement les grenouilles femelles sont dotées d’une sorte de casque anti-bruit : un système de leurs poumons leur permet de s’orienter dans l’espace grâce aux sons en coupant ceux qu’elles trouvent inutiles et indésirables. Grâce à leurs vibrations pulmonaires, elles éliminent partiellement les fréquences de certains sons, mais pas trop, de façon à rester à l’écoute de prédateurs éventuels. Et à pouvoir répondre aux appels des mâles qui les intéressent. Un atout qui ferait rêver bien des femmes !

Plus d’infos ici sur Slate.

 

 
 

Les dauphins s’appellent entre eux par leur prénom

On connaît les liens très forts qui existent entre les dauphins, et on sait que chacun possède sa propre signature vocale. Leur communication fascine les chercheurs : sifflements, claquements, grincements, de quoi se parlent-ils ? Une nouvelle étude américaine, basée sur des enregistrements dans la baie de Sarasota en Floride depuis 1970, prouve que les dauphins s’appellent entre eux. Chaque dauphin possède un sifflement particulier qui n’appartient qu’à lui. Son entourage, sa famille et ses copains apprennent ce sifflement et s’en servent pour l’appeler, notamment en cas de séparation. Ils imitent sa signature vocale. Plus subtil encore : pour éviter toute confusion, celui qui appelle introduit des petites variations, afin qu’on ne les confonde pas... "Oyé c’est Jules, Georges tu es où ?!"

Plus d’infos ici sur Maxisciences.

 

 
 

Les cachalots auraient appris à éviter
les pêcheurs

Dès le milieu du XVIIIe siècle, on les a traqué pour récupérer notamment leur huile. Ils se sont défendus comme ils le faisaient contre leur seul prédateur, les orques, en se mettant en cercle, les petits au milieu, et en contrattaquant avec leur queue et leur mâchoire. Une aubaine pour les pêcheurs qui n’avaient qu’à lancer leur harpon. Ça a été une hécatombe ! Jusqu’à ce que les cachalots comprennent la tactique de ce nouvel adversaire et changent leur stratégie ; ils se sont mis à nager à toute allure face au vent, semant facilement les bateaux incapables d’une telle vitesse.

Encore plus extraordinaire : les cachalots, très sociaux et communiquant beaucoup entre eux, se seraient transmis cette technique jusque dans des contrées où les cachalots ne connaissaient pas encore les humains. Résultat : au début du 19ème siècle, on constate une chute de 58% des captures.

C'est en explorant des récits historiques et en constatant que les baleiniers se plaignaient de ne plus réussir à chasser les cachalots que Hal Whitehead, biologiste de la Dalhousie University au Canada, a fait cette passionnante étude sur l’intelligence et la transmission des cachalots : "Je suis très intéressé par cette diversité de culture chez les baleines, et c'en est un remarquable exemple", s'est-il réjoui.

Hélas, au 20ème siècle, les pêcheurs sont revenus avec de nouvelles techniques plus meurtrières, des navires à vapeur et des harpons explosifs. Ils ont massacré à nouveau les cachalots jusque dans les années 1980, lorsque la Commission Baleinière internationale (CBI) a enfin proclamé l'interdiction de la traque et la protection de l’espèce. Estimés à plus d'un million d'individus avant leur exploitation, on ne sait pas vraiment combien il reste de cachalots, classés parmi les espèces vulnérables par l'Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Les causes : la pêche commerciale, le changement climatique et la pollution sonore. "Nous affectons toujours les océans", a rappelé Hal Whitehead. "Nous ne savons pas si [les cachalots] vont apprendre de ces choses et découvrir comment les affronter. Mais il faut espérer qu'ils le feront"...

 

 
 

Pour être reine, je change mon cerveau !

Les fourmis ont décidément des talents qui feraient bien rêver les humains ! Les fourmis sauteuses d’Inde (ainsi nommées à cause de leurs sauts exceptionnels) sont capables de changer leur corps pour prendre le pouvoir. Quand la reine meurt, elles se battent dans des duels qui peuvent durer jusqu’à 40 jours pour élire sa remplaçante... Mais avant de s’asseoir sur le trône, la gagnante va se transformer : elle arrête de produire du venin, développe ses ovaires (jusqu’à 5 fois leur taille) pour être une bonne reproductrice et diminue de 20% son cerveau. Pourquoi ? Selon les scientifiques, cela lui permettrait de ne pas se détourner de son boulot de pondeuse. Sois mère et tais toi !

Encore plus incroyable : si la reine doit redevenir une ouvrière normale (par exemple, on les a isolé puis réintroduit dans leur colonie), elle refont le même processus en sens inverse, reproduisent du venin et retrouvent la taille initiale de leurs organes. Le but : éviter que tout le monde ne veuille être chef. Cette plasticité cérébrale fascine les chercheurs, qui continuent d’étudier cette petite merveille...

Plus d’infos ici sur Géo.

 

 
 

Les étourneaux ne sont pas étourdis

Comme d’autres tels que le Coucou, les étourneaux pratiquent le parasitisme de couvée. Il s’agit de squatter le nid des autres. On en repère un bien douillet, on surveille les allers-venues des parents, et dès qu'ils sont partis pour chasser, hop, on en profite pour y déposer ses oeufs ni vu ni connu. Ca demande pas trop de boulot et on peut voler vers d’autres horizons !

Mais les femelles étourneaux ne laissent pas leur progéniture à n’importe qui ! Leurs oeufs sont bleus mais parfois des mouches parasites laissent des petites tâches brunes sur les coquilles. Alors, une étude vient de confirmer qu’elles vérifient la couleur des oeufs pour être sûre que le nid est sain. Elles le choisissent aussi bien placés (à l’abri des prédateurs), actifs depuis plusieurs années (ce qui signifie que le couple « adoptif » est stable) et ne contenant pas trop d’œufs pour éviter la concurrence entre les oisillons.

Plus d’infos ici sur Ornithomedia.

 
 

 
 

Les animaux aussi respectent leur tradition

La culture n’est pas propre aux humains, la science le confirme aujourd’hui après 70 ans d’observation. Comme nous, de nombreux animaux, mammifères, poissons, oiseaux, respectent la tradition héritée de leurs parents et l’enseignent à leurs enfants. Utilisation d’outils, langage, méthodes de chasse, habitudes sociales… les exemples sont époustouflants. Comme les baleines qui ont leur "top 50" et adoptent des chants à la mode ou ces chimpanzés de Zambie qui portent un brin d’herbe à l’oreille, parce que la femelle Julie a commencé à le faire et que les autres trouvant ça trop cool l’ont imité. Ou encore les suricates, qui apprennent à chasser à leurs petits en leur fournissant des scorpions sans dards puis, une fois devenus grands, des scorpions avec dards...

Plus d’infos ici sur Slate.

 
 

 
 

Film d’horreur chez les limaces de mer

Glurps, mais elle fait quoi là..? Elle s’auto-décapite ! Sakaya Mitoh, biologiste à l’Université féminine de Nara au Japon, a été horrifiée en voyant la tête de la limace de mer qu’elle étudiait ramper au fond de l’aquarium. Surtout qu'elle n’était pas la seule ! Plusieurs têtes vaquaient à leurs occupations comme si de rien n’était. En les étudiant, la chercheuse a compris l’incroyable stratégie de ces mollusques : pour se débarrasser de leurs parasites, elles s’offrent un nouveau corps tout neuf ! En attendant qu’ils repoussent - ce qui dure environ un mois - leurs têtes se nourrissent d’algues. Comment peuvent-elle vivre de façon autonome aussi longtemps ? Sans doute grâce à l’énergie de la photosynthèse des algues qu’elles ingurgitent. Mais on se calme, le scénario est impossible pour un humain, ouf !

Regardez la vidéo hallucinante ici.

Plus d’infos ici sur le Huffington Post.

 
 

 
 

Le chien est le meilleur ami de la femme

Notre relation aux chiens passionne les chercheurs. Une des dernières études américaines montre que les femmes ont influencé notre amour pour eux. Si la chasse a été un facteur décisif d’un lien qui dure depuis 30 000 ans, ce sont les femmes qui ont instauré une relation fusionnelle avec celui qui deviendra le meilleur ami de l’homme. « Si les chiens avaient une relation spéciale avec les femmes, les humains étaient plus susceptibles de considérer les chiens comme une personne, donc de les inclure dans la vie de famille, de les traiter comme des sujets d'affection et, en général, de les considérer davantage » explique l'anthropologue Jaime Chambers.

Source de l'info à retrouver ici.

 
 

 
 

Les girafes sont des super copines

Pour vivre longtemps, il faut avoir des amis. On le sait pour les humains. Ca marche aussi pour les girafes. Pendant 5 ans, la biologiste de l’université de Zurich, Monica Bond, a observé des centaines de girafes en Tanzanie. Si les mâles vivent seuls et dans le stress car en compétition permanente, les femelles préfèrent les bandes de copines. Leurs groupes réunissent jusqu'à 90 individus, composés de petits cercles intimes d’une dizaine de girafes. Elles s’entraident pour trouver les bons plans, se défendent contre les lions, hyènes et autres prédateurs et élèvent leurs petits dans des crèches communes. Ça leur permet même d’échapper aux mâles un peu trop collants car le harcèlement sexuel existe aussi chez les girafes ! #MeTooGirafe !!!

Pour plus d’infos : écoutez ici la chronique de Camille Crosnier

 

 
 

Les adorables héros aux crottes cubiques

Les wombats font la Une des médias et pour cause !

  • Ils sauvent des centaines d’animaux. Ces petits marsupiaux vivent dans des terriers très élaborés avec plusieurs entrées et une excellente isolation. Ils les partagent volontiers, alors durant les terribles incendies australiens, de nombreux animaux s'y sont réfugiés. Et comme ils creusent profondément pour atteindre des points d’eau souterrains, ils continuent de les aider à supporter la sécheresse et s’abreuver. Particulièrement intelligents, les wombats ont l’art de trouver de l’eau, puis, tels des ingénieurs, de creuser de grands trous (20m de diamètre) qu’ils laissent accessibles pour que kangourous, wallabies, oiseaux, émeus et autres viennes se désaltérer.

Plus infos sur Geo ici.

  • Ils font des crottes cubiques. Plus exactement aplaties. Pourquoi ? Les chercheurs ne savent toujours pas. Par contre, ils viennent de comprendre comment. L’intestin du wombat est particulièrement élastique et les matières fécales y circulent très lentement, ce qui leur laisse le temps d’être façonnées ainsi. Cette découverte pourrait aider la recherche contre le cancer du côlon dont l’un des premiers symptômes est le raidissement d’une partie de l’intestin et une forme inhabituelle de nos excréments. Cela pourrait même aider les ingénieurs à créer des "robots mous". Les wombats sont des héros on vous dit…

Ecoutez ici l’interview (en anglais) des chercheurs sur Futura Sciences.

 

 
 

Les chiens ont conscience de leur corps

C’était l’un des derniers bastions de notre orgueil humain : nous serions les seuls à avoir une conscience. Pourtant, les animaux en ont une aussi. Le département d'éthologie de l'Université Loránd Eötvös (Hongrie) vient de publier une étude démontrant une capacité d'auto-représentation poussée chez le chien. Jusqu’ici on utilisait le test du miroir. Quand l’animal dort, on lui met une marque de couleur sur le corps, puis une fois réveillé on observe sa réaction, considérant qu’il retire la marque s’il a conscience de son propre corps. Pies, éléphants, dauphins ou primates ont réussi le test mais pas les chiens, dont la reconnaissance de l’autre et de soi est plus olfactive que visuelle. Ce test du miroir est donc de plus en plus contesté car il correspond à une sensibilité trop "humaine".

D’où l’intérêt de cette nouvelle expérience hongroise où des chiens devaient prendre un objet attaché à un tapis sur lequel ils étaient installés. Déjà utilisés avec de jeunes enfants, ce test permet de comprendre si l’on fait le lien entre un obstacle (le tapis sur lequel est accroché l’objet) et son propre corps (il faut se lever pour déplacer le tapis). Résultat de l’étude : les chiens ont bien conscience de leur corps, de l’objet qu’ils manipulent et des conséquences de leurs actions ("si je ne me lève pas, je ne pourrais pas tirer ce satané tapis avec son objet accroché ! grrrr"). Nous qui avons des chiens, on le savait, mais c’est mieux quand ce sont des scientifiques qui le disent..!

Plus d’infos ici dans Sciences et avenir.

 

 
 

Il claque dans l’eau 10.000 fois plus vite qu’un clin d’œil !

Il est minuscule et réalise l’un des gestes les plus rapides du monde. Ce crustacé de quelques millimètres, le Dulichiella, ferme ses pinces à une vitesse de 17 mètres par seconde, dans l’eau ! Une prouesse décrite avec admiration par des scientifiques de l’Université de Duke dans la revue Current Biology.

Dans le genre rapide du ciboulot, la crevette mante est impressionnante avec son coup de marteau à 22 mètres par seconde, comme la fourmi Dracula qui peut fermer ses mandibules à 90 mètres par seconde. Aïe !

Plus d’infos sur Sciences et Avenir.

 

 
 

La ville souterraine des varans

Grenouilles, lézards, mille-pattes… y’a du monde à tous les étages chez les varans ! Les terriers qu’ils creusent abritent toutes sortes de locataires qui s’installent chacun à un étage différent, comme dans un immeuble. Des chercheurs américains et australiens cherchaient où les varans géants pondaient leurs oeufs et ont découvert leurs terriers, construits sur plusieurs étages jusqu’à 4 mètres de profondeur où grouillent prédateurs et proies. Un seul trou comptait plus de 418 grenouilles !

« C’est un véritable labyrinthe de terriers frais et plus anciens, abritant des geckos, lézards, serpents, crapauds, mille-pattes, coléoptères, fourmis et même un marsupial », décrit Sean Doody dans son étude parue récemment ici dans la revue Ecology.

Les grenouilles y passent l’hiver et les reptiles l’été, certains y pondent, d’autres s’y cachent des prédateurs. Mais comment sauvent-ils leur peau puisque les varans dévorent tout ce qu’ils peuvent attraper ? Mystère ! Chacun semble venir à certains moments selon ses besoins et se débrouiller pour ne pas se faire remarquer de ses voisins.

Plus d’infos ici dans Futura Sciences.

 

 
 

Le pet ? L’arme de guerre du lion
des pucerons !

Un petit prout et pouf ! Dégagé ! Les animaux utilisent parfois d’étranges armes comme… le pet. Un thème qui décoiffe et qui a inspiré Nick Caruso et Dani Rabaiotti, auteurs du best-seller du New York Times, “Does It Fart ? The Definitive Field Guide to Animal Flatulence“.

Le sujet : les pets de nombreuses espèces dont les dinosaures. Parmi les plus redoutables : ce minuscule insecte, surnommé « le lion des pucerons » et très apprécié par les agriculteurs en bio car il mange les pucerons. Il adore aussi les termites. Le chrysope perlée pond ses oeufs près des termitières. Quand ils éclosent, les larves en sortent et se dirigent directement chez les termites pour chasser avec une technique imparable. La larve s’approche de la termite et lui lance un gaz létal appelé allomone qui la paralyse. La larve n’a plus qu’à passer à table. Son pet est si efficace qu’elle peut tuer 6 termites d’un seul coup !

Plus d’infos sur Sciencespost ici.

D’autres infos incroyables sur les insectes ? Rdv samedi 6 février à 15h30 à ce lien avec l’entomologiste François Lasserre qui nous parlera des « Super pouvoirs des petites bêtes ».

Crédit photos : Katja Chulz/Wikimedia commons (tirée de l’article Sciencespost)

En savoir plus

 

 
 

L’ours qui se gratte à la pierre ponce

Nous pensions être les seuls mais de nombreux animaux, des primates, des éléphants ou des poissons, non seulement utilisent des outils, mais les créent ! Les éléphants utilisent des branches comme chasses-mouches et les chimpanzés des brindilles pour « pêcher » les termites.

Le petit dernier à rentrer dans le club les pros du système D animal est l’ours. Le chercheur britannique Volken Deecke a observé un ours brun en Alaska qui avait des démangeaisons. N’ayant pas d’arbre sous la patte pour se gratter le dos, il a ramassé des pierres au fond de la rivière, les a bien observé, comparé et a choisi la plus adaptée pour lui servir de grattoir. Plus d’infos sur Maxisciences à ce lien.

Le grand spécialiste des ours, Remy Marion, vous donnera des exemples stupéfiants de l’intelligence des ours dès 10h30 le 6 février pour la Journée mondiale des intelligences animales. A suivre en visio à ce lien youtube.

 
 

 
 

Les babouins aussi peuvent avoir un accent snob

Comme nous, les babouins ont l’accent de leur niveau social, merde quoi ! Ils apprennent à parler avec leurs familles, des « gangs » composés de sous-groupes et très hiérarchisés. Dans leur société appelée « philopatrique », les mâles vivent entre eux tandis que les femelles se déplacent afin d’éviter toute consanguinité. Des chercheurs du Centre Allemand de Primates ont étudié le langage de 27 babouins mâles du Sénégal. Résultat : ils communiquent avec l’accent du groupe dans lequel ils vivent. Tonalité, rapidité, manière d’appuyer ou non sur certains sons, ils adoptent les mêmes habitudes sans s’en apercevoir, té !

Plus d’infos dans Sciences et avenir.

 
 

 
 

Jean-Marc Neumann : L’ours polaire et le droit

Le plus gros carnivore terrestre est devenu l’emblème des animaux menacés par la crise climatique. Emblème positif et négatif car si de nombreux textes et réglementations l’ont sauvé de l’extinction, sa situation reste alarmante entre les pollutions, le tourisme en Arctique et la chasse, interdite totalement par la Norvège mais toujours autorisée au Canada (5000 ours y ont été tués ces dernières années lors de chasse aux trophées pour les touristes). Le juriste et spécialiste de la protection animale, Jean-Marc Neumann décrit cette situation dramatique, les faux espoirs des zoos qui détiennent des ours dans des conditions inadaptées, voire épouvantables. Il nous raconte la vie d’une ourse en liberté, son hibernation, la naissance de ses petits, ses astuces pour chasser les phoques, ses difficultés pour gérer la fonte de la glace qui l’oblige à nager des heures dans l’eau glacée à la recherche d’une plaque de glace où se réfugier… Un état des lieux pour nous sensibiliser, une fois de plus, à un drame qui se joue sous nos yeux.

L’ours polaire et le droit. Signaux d’alerte par Jean-Marc Neumann, L’Harmattan

 
 

 
 

Ressortir vivant de l’anus d’une grenouille

Trop fort ! Lorsqu’il se fait avaler par une grenouille (ce qui malheureusement arrive régulièrement dans la vie d’un insecte), ce scarabée en ressort vivant. Comment ? En rampant dans l’intestin de la prédatrice et en remuant ses pattes pour stimuler son réflexe de défécation !

Le coléoptère Regimbartia attenuata avait surpris Shinji Sugiura, de l’Université de Kobe au Japon qui a voulu en savoir plus. Résultat de ses observations : 93 % de ces scarabées sont ressortis vivants par l’anus de la grenouille, ce que ne réussissent pas à faire d’autres espèces de scarabées. Il parvient à s’échapper en un temps record (en moins de 6h sinon il manquerait d’oxygène) en agitant frénétiquement ses pattes ce qui provoque chez la grenouille l’envie de déféquer. Autre talent du Regimbartia attenuata : il emprisonne une petite poche d’air sous ses ailes qui lui permet de respirer, et pourrait constituer une « enveloppe de protection » contre l’acide gastrique le temps qu’il s’échappe, explique Christopher Grinter, entomologiste à l’Académie des sciences de Californie (qui n’a pas participé aux recherches).

Plus d’infos sur Futura Sciences.

 
 

 
 

François Lasserre & Cyril Ruoso : Beaux d’ailleurs

De nombreux animaux et végétaux de notre environnement viennent de l’autre bout du monde. Des espèces dites « envahissantes » qui ont fait preuve d’une telle adaptabilité et intelligence de situation qu’elles ont réussi à prospérer dans nos contrées. L’entomologiste François Lasserre nous raconte leur histoire, ces migrations et cette faculté à se conformer à une situation. C’est aussi l’histoire de notre étrange rapport à la nature et de nos contradictions envers des créatures adorées puis détestées, utilisées puis chassées. L’histoire de nos ignorances et nos parti-pris qui changent d’une époque à l’autre.

Quelques exemples…

  • des chats venus d’Afrique et domestiqués pour attraper les souris et protéger nos récoltes

  • des tortues de Floride vendues dans des sacs plastiques dans les fêtes foraines pour amuser nos enfants

  • des cerfs sika du Japon ou faisans de Colchide originaire de Georgie élevés pour le plaisir des chasseurs

  • des xenopes lisses, ces grosses grenouilles d’Afrique centrale utilisées par les scientifiques comme tests de grossesse et animaux de laboratoire

  • des bernaches du Canada ou cygnes tuberculés de Chine qui ornaient les parcs de nos châteaux

  • des ragondins d’Amérique du sud exploités pour leur fourrure et leur viande

Beaux d’ailleurs, François Lasserre et Cyril Ruoso, édition Belin.

 

 
 

Malin le panda, chaud devant !

Merde alors ! Les chercheurs chinois se demandaient pourquoi quand les pandas géants trouvent du crottin de cheval, ils se roulent dedans avec bonheur et aiment e l’étaler sur la fourrure. Bizarre, quand la plupart des mammifères sauvages préfèrent s’éloigner des excréments des autres pour éviter des contaminations par des parasites. L’explication ? Le bêta-caryophyllène (BCP) et l’oxyde de caryophyllène (BCPO) que l’on y trouve et qui donnent la sensation de chaleur, très utile l’hiver. Contrairement à leurs cousins les ours, les pandas géants n’hivernent pas et ont trouvé cette solution tout aussi efficace quand les températures baissent à Qinling.

Plus d’infos ici sur Futura Sciences.

 

 
 

Le bernard-l’ermite aime les anémones

Ce n’est pas pour se déguiser et faire le beau que le bernard-l’hermite accroche sur sa coquille de belles anémones, mais pour se protéger. Parce qu’il est tout nu et donc fragile, ce crustacé est devenu un voleur de coquilles. Une fois qu’il a trouvé une maison ambulante, il pousse la prudence jusqu’à aller fixer dessus des anémones qui sont dangereuses et le protègent des prédateurs. Observez sa précision et son efficacité, ça marche ! Même le poulpe redoutable finit pas lâcher l’affaire…

Vidéo de National Geographic : https://www.nationalgeographic.fr/video/tv/ce-bernard-lhermite-accroche-des-anemones-a-sa-coquille-pour-se-proteger

 

 
 

Passer du coq à l’âne pour décompresser

A force de répéter bêtement qu’ils sont têtus et stupides, on avait oublié leur finesse et leur sensibilité émotionnelle. En Espagne, l’association « L’Âne Heureux » (« El Burrito Féliz ») aide depuis fin juin dernier les infirmières et les médecins à tenir le coup durant la pandémie. Elle les fait venir dans une forêt où vivent 23 ânes pour un programme simple mais si bon : caresses, goûters de carottes, balade… Une « âsinothérapie » qui fait des merveilles !

La douceur et la tendresse des ânes aident le personnel soignant à lâcher prise. Maria Jesus Arque, la psychologue ayant participé à l’élaboration du projet, explique que des études montrent que les animaux peuvent activer l’ocytocine, l’hormone liée au plaisir, augmenter le taux d’endorphines et réduire le cortisol, l’hormone du stress.
Le summum : le « bain d’ânes » quand on rentre dans le pré où les ânes paissent, pour un grand moment de bonheur

Plus d’infos ici.

 

 
 

La médecine des fourmis contre les virus

La médecine des fourmis contre les virus

Après avoir mangé ou bu, la fourmi se nettoie l’arrière-train pour éviter d’attraper des microbes. Mais pour encore mieux se garantir d’infection éventuelle, elle fabrique un poison qui lui permet d’acidifier son estomac et de favoriser les bactéries ascétiques nécessaires à son système digestif.

Une sorte de filtre microbien qui évite les virus et réduit les risques d’infection dans la colonie, comme l’explique une étude parue dans eLife.

Comment fabrique-t-elle ce poison? Elle sécrète de l’acide gastrique grâce à des glandes sur son abdomen qu’elle aspire ensuite pour acidifier son estomac.

Source : https://www.futura-sciences.com/planete/breves/fourmis-ces-fourmis-aspirent-acide-leur-abdomen-proteger-infections-3464/

 

La vie du grand photographe animalier Vincent Munier

Comment devient-on l’un des meilleurs photographes animaliers français ? Avoir un père naturaliste qui vous emmène en forêt découvrir le brame du cerf ou la naissance des renardeaux peut inspirer des vocations... La collection pour les enfants - que les parents adorent ! - "Les nouveaux explorateurs de la nature" consacre son 3ème ouvrage illustré à Vincent Munier, passionné par les animaux et la photo depuis qu’il a 12 ans. Réputé pour ses magnifiques clichés de loups blancs du Canada et de grues japonaises, ce poète de l’image est le premier à avoir reçu trois années de suite le prix du Photographe BBC Wildlife de l'année "Erik Hosking Awards", compétition organisée par le Musée d'hist-

toire naturelle de Londres et BBC Wildlife pour les jeunes photographes. Récemment, Vincent Munier a signé les photographies du remarquable ouvrage de Sylvain Tesson sur la panthère des neiges, dont une version cinématographie doit sortir fin 2021. La vie et la passion d’un grand artiste particulièrement respectueux de la nature : "Approche les animaux sauvages avec Vincent Munier", chez Plume de Carotte.

Copyright photo : Laurent Villeret/PINK/Saif images (sur le Parisien).

Dominique Martiré : Les araignées volent, plongent, marchent sur l'eau

Pas besoin d’aller dans la jungle pour découvrir les capacités incroyables des araignées. Elles dansent pour séduire, chassent à courre, bondissent… 120 arachnides françaises (araignées mais aussi tiques ou scorpions) sont décrites dans ce petit guide pratique à glisser dans sa poche. Pour y découvrir :

  • celles qui prennent l’avion comme les Xystiques, adeptes du "ballooning", en s’accrochant à un fil de soie et en attendant les bons courants pour s’envoler et conquérir de nouveaux territoires

  • celles qui vivent dans l’eau, comme l’Argyronère, seule araignée au monde à vivre, manger et élever ses petits dans une cloche, sorte de scaphandre, qu’elle fabrique et remplit d’air ; de temps en temps elle remonte à la surface pour faire le plein d’oxygène

  • celles qui pêchent comme la Dolomède des marais qui marche sur l’eau et plonge pour capturer des petits poissons


L’indispensable guide des araignées communes de France et autres arachnides, Dominque Martiré, avec Franck Merlier. Préface de Cédric Villani, Belin.

Erwan Balança : Le panache de l’écureuil

Il aura fallu des journées de patience à Erwan Balança pour réussir à prendre d’aussi belles images de ce petit lutin des bois, discret et gracieux. Dans "La face cachée de l’écureuil" (Salamandre), le spécialiste des mammifères Michel Blant vous apprend que :

  • l’écureuil délimite son territoire grâce à son urine et ses sécrétions. Son excellent odorat lui permet de repérer ses marques olfactives et de retrouver ses réserves, même sous la neige

  • cet acrobate vole de branche en branche avec des vols planés sur

5m de longueur. Il peut même sauter depuis le sol jusqu'à 20 m de hauteur !

  • sa queue est multifonctionnelle, elle lui sert de balancier, de parachute, de parapluie, de frein et de gouvernail quand il saute, et même de couverture quand il se repose

  • sa mémoire extraordinaire lui permet de retrouver les cachettes où il range ses réserves, les bons arbres, les points d’eau, les abris... il se souvient de tout

Ovibos, le survivant de l’Arctique

C’est le titre du dernier livre du photographe et écrivain Rémy Marion, qui dialogue à titre posthume avec l’anthropologue Robert Gessain (Actes sud). L’ovibos, ou boeuf musqué, est un animal primitif étonnant qui fascine ceux qui l’ont côtoyé, comme l’explorateur Frédérick Cook qui en 1908 parlait de "leur intellect presque humain".

  • leur solidarité est essentielle dans leur société. En cas d’attaque, ils repèrent rapidement le type de prédateur et le style de terrain. S’ils peuvent fuir, ils partent au triple galop. Sinon, les mâles se mettent en cercle pour protéger les femelles et les petits.

  • pacifistes, leur système hiérarchique leur impose malgré tout de terribles combats entre mâles qui se jettent l’un contre l’autre, leur crâne portant sur le sommet une bosse qui sert d’amortisseur et qui a inspiré les casques militaires ou de footballeurs américains. Ces combats ne mènent pas à la mort et celui qui sera le moins fort et le moins rapide, finira pas accepter sa défaite et se retirer...

Vinciane Despret : "il faut savoir écouter les poulpes"

Car ils nous parlent de l’état du monde…. Que nous dirait un poulpe si nous pouvions le comprendre ? C’est le thème du livre de Vinciane Despret qui décrypte un ouvrage écrit à l’encre de poulpe. Une façon poétique de nous plonger dans le drame de l’extinction des espèces et notre terrible indifférence. La philosophe des sciences, professeure à l'Université de Liège, auteure de "Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation" (Actes Sud) qui sort ce 7 avril, était l'invitée du Grand entretien de France Inter. Toujours aussi passionnante.

Ecoutez le podcast ici.

Regardez la vidéo ici.

Jean-Louis Fournier : de notre obsession de l’anthropomorphisme

Avez-vous vu cette incroyable scène dans une gare d’Inde, où un singe électrocuté est aidé par un autre ? La scène a suscité nombre débats.

Voici la réaction de Jean Louis Fournier, créateur de la fameuse émission tv "La Noiraude" et réalisateur de "La minute nécessaire de Mr Cyclopède" de Pierre Desproges. Il s’agit d'un extrait de son dernier livre "Merci qui ? Merci mon chien, tendre savoir-vivre avec les animaux" (éditions Buchet-Chastel) :

« Des spécialistes, à qui on ne la fait pas, ont visionné la scène et ont décrété qu'il n'était pas question de voir ce que tout le monde avait vu, un sauvetage. Les savants, qui sont savants, savent tout et ont toujours raison, affirment qu’il ne s’agit pas d’un sauvetage.

Non, un singe n’a pas tenté de sauver un autre macaque électrocuté. Vouloir réanimer son congénère implique d’avoir conscience de la mort et les singes n’en sont pas capables. C’est M. Ditchian qui l’affirme. Comment il le sait, M. Ditchian ? Il leur a posé la question ?
Reconnaître que des animaux sont capables de faire le sauvetage d’un des leurs, c’est reconnaître qu’ils ont des réactions humaines. Et ça, c’est grave. C’est un crime de lèse-majesté, chacun à sa place et les hommes seront bien gardés.
"Attention, menacent les savants, vous faites de l'anthropomorphisme. N'idéalisez pas les bêtes, n'humanisez pas les fauves."

Et pourquoi pas ? Répondons-nous. Et si les poètes en savaient davantage qu'une fiche zoologique ? »

- Sylvain Tesson

Erna Walraven : "C'est qui le chef ?"

Comment les animaux choisissent-ils leurs chefs ? L’australienne Erna Walraven, consultante en faune sauvage réunit ses observations et diverses études scientifiques pour nous dresser un portrait savoureux et instructif du management chez les animaux. On y apprend par exemple que…

  • la démocratie est répandue dans la nature et les animaux votent. Pour choisir une direction à prendre, les cerfs se lèvent et les buffles fixent un point à l’horizon et ce sont la majorité qui l’emporte. Les abeilles dansent plus ou moins longtemps en fonction de leurs préférences pour une nouvelle ruche, les hyènes improvisent des sous-groupes pour prendre des décisions en fonction des circonstances et les babouins écoutent l’avis de tout le monde, quitte à faire des compromis. Quant aux lycaons, ils éternuent pour donner leurs opinions..!

  • le chef le plus égalitaire est le bonobo, qui partage sexe et nourriture avec tout le monde, mâles et femelles de tous rangs, même ses voisins ! Et si les suricates, les chimpanzés ou les capucins à face blanche sont très hiérarchisés, ils laissent chacun s’exprimer. Ce qui permet de partager les décisions (donc les erreurs) et d’éviter les conflits.

  • les animaux sont souvent féministes et les sociétés des éléphants, des orques ou des hyènes sont dirigées par des femelles âgées et expérimentées, que l’on respecte pour leur connaissance du terrain.

  • la domination chez les mâles est axée autour du sexe et de la reproduction. Celle des femelles tourne autour de l’alimentation et des bébés.

"C’est qui le chef ?", Erna Walraven, Delachaux et niestlé.

Pierre Rigaux : Les loups, un mythe vivant

Le célèbre naturaliste Pierre Rigaux, connu pour son combat contre les chasseurs, a publié un grand album sur les loups. Vivant dans les Préalpes du sud, en plein dans leur territoire, il nous explique leur histoire, leurs relations tumultueuses avec les humains et leurs talents. Etre capable par exemple de vivre en solitaire en parfaite autonomie ou de partager un groupe aux règles sociales bien établies. Superbes photos et scènes émouvantes de vie en famille, c’est une déclaration d’amour à cet animal mythique : "Puisse chacun d’entre nous croiser un jour le regard d’un loup libre et n’y rien comprendre"

Loups, un mythe vivant, Pierre Rigaux, Delachaux et niestlé

L’écureuil trompeur


Les écureuils cachent leurs provisions pour l'hiver. Mais pas n’importe comment. Des chercheurs de l’université de Princeton aux États-Unis ont démontré leur incroyable mémoire et leur esprit rationnel car ils classent les aliments en fonction de leur fraîcheur pour éviter le gâchis. Ils séparent les différents types de noix et de glands. Mais pourquoi les ré-enterrent-ils ? Pour tromper les voleurs éventuels ! S’ils se sentent surveillés, ils peuvent même faire semblant d’enterrer un gland qu’ils gardent caché dans leur bouche.

Sentience ne veut pas dire sensible

Il est enfin entré dans le dictionnaire Larousse 2020 ! C’était pas gagné ! Car si l’on accepte le mot Sentience, l’humain va-t-il rester l’être hautement supérieur qu’il croit être ? Ils ont été nombreux à avoir des sueurs froides à cette idée jusqu’à l'Académie française des vétérinaires qui s’est fendu de ces quelques lignes savoureuses :

Ces termes, s’ils étaient retenus, seraient rapidement utilisés de façon abusive avec un risque certain de servir d’arguments aux tenants de l’égalité entre l’Homme et les animaux, quelle que soit leur espèce, voire par les juristes souhaitant accorder une personnalité aux animaux.

Damned ! Les animaux auraient une personnalité ? Ils ressentiraient toutes sortes d’émotions, analyseraient des situations et seraient intelligents ? Alors que le mot sensible, au flou joliment artistique, permet de continuer toutes sortes d’abus dans le traitement des animaux, le mot sentience est beaucoup moins accommodant.

Définition dans le Larousse de Sentience (du lat. sentiens, ressentant) : pour un être vivant, capacité à ressentir les émotions, la douleur, le bien-être, etc. et à percevoir de façon subjective son environnement et ses expériences de vie

Son inventeur, Donald Broom, professeur en bien-être animal au Centre for Animal Welfare and Anthrozoology de Cambridge, a expliqué* qu'un être sentient est capable "d’évaluer les actions des autres en relation avec les siennes et de tiers, de se souvenir de ses actions et de leurs conséquences, d’en évaluer les risques et les bénéfices, de ressentir des sentiments, d’avoir un degré variable de conscience. (…). Je crois que c’est très important que “sentience” ne soit pas traduit par “sensible”. J’espère qu’il y a beaucoup de Français qui comprennent ceci." (propos tenus lors du Colloque "Le bien-être animal de la science au droit" organisé à l’Unesco en décembre 2015 par la LFDA, la Fondation droit animal éthique et sciences).

La sémioticienne de l’Université de la Sorbonne Astrid Guillaume nous expliquera l’importance de ces nuances et leur rôle dans l’évolution des textes juridiques. Un sujet fondamental à suivre en direct le 6 février à midi avant de lui poser vos questions lors de la Journée mondiale des intelligences animales.

Elli H. Radinger : La sagesse des vieux chiens

lls savent pardonner et supporter notre mauvais caractère, ils restent curieux et éprouvent à chaque instant la joie d’être vivant, ils ne se lassent jamais, ne regrettent rien et acceptent leur existence comme elle est, ils adorent leur famille et sont prêts à tout pour la défendre… Les chiens sont des maîtres dont nous pouvons nous inspirer, surtout quand le poids des années leur donne l’expérience des vieux sages. Tel est le message d’Elli.H. Radinger, experte allemande des loups et auteur du best-seller "La sagesse des loups".

Un exemple ? Tentez de vous comporter comme votre chien quand votre partenaire rentre à la maison :

  • vous laissez tout tomber pour l’accueillir avec plaisir

  • vous vous intéressez vraiment à elle/lui et vous l’écoutez

  • vous la/le laissez parler de sa journée et en cas de frustration, ne proposez pas tout de suite vos "solutions"

  • vous ne vous énervez pas et ne partez pas si tout n’est pas comme vous le désiriez.

Allez, cap ?

La sagesse des vieux chiens, Elli Radinger, Guy Tredaniel éditeur